Cet article d'Irene Meier est paru le 2 juin 1993 dans le Neue
Zürcher Zeitung. Nous l'avons découvert dans nos archives au gré de nos
recherches préparatoires à l'occasion du 20ème anniversaire de la
caserne de pompiers de Zaha Hadid – un document de l'époque dont nous ne
pouvions pas vous priver.
Pendant quelques mois, elle est restée là comme une gigantesque et magnifique sculpture de béton. Puis elle s'est « développée » en un véritable bâtiment, endossant le rôle de caserne de pompiers. Une métamorphose que l'architecte irakienne Zaha Hadid aborde avec placidité : « Les difficultés engendrées par l'adaptation nécessaire du bâtiment à ses nouvelles fonctions n'ont fait que renforcer son intérêt. » La caserne de l'entreprise Vitra à Weil-am-Rhein est en effet devenue un joyau d'architecture qui a déjà rencontré un énorme succès. Il s'agit du premier bâtiment réalisé par l'architecte Zaha Hadid, née en 1950 à Bagdad et propriétaire d'un bureau d'architectes à Londres sollicité par des clients aux quatre coins du monde. Depuis l'exposition de 1988 sur le déconstructivisme au Museum of Modern Art de New York, Zaha Hadid compte parmi les figures de proue de l'avant-garde architecturale. Elle se réfère notamment à l'architecture jamais concrétisée des constructivistes russes, et entend par ses propres travaux renouer avec cette déformation majeure de l'école moderne, qui remonte à près de 70 ans.
Pendant quelques mois, elle est restée là comme une gigantesque et magnifique sculpture de béton. Puis elle s'est « développée » en un véritable bâtiment, endossant le rôle de caserne de pompiers. Une métamorphose que l'architecte irakienne Zaha Hadid aborde avec placidité : « Les difficultés engendrées par l'adaptation nécessaire du bâtiment à ses nouvelles fonctions n'ont fait que renforcer son intérêt. » La caserne de l'entreprise Vitra à Weil-am-Rhein est en effet devenue un joyau d'architecture qui a déjà rencontré un énorme succès. Il s'agit du premier bâtiment réalisé par l'architecte Zaha Hadid, née en 1950 à Bagdad et propriétaire d'un bureau d'architectes à Londres sollicité par des clients aux quatre coins du monde. Depuis l'exposition de 1988 sur le déconstructivisme au Museum of Modern Art de New York, Zaha Hadid compte parmi les figures de proue de l'avant-garde architecturale. Elle se réfère notamment à l'architecture jamais concrétisée des constructivistes russes, et entend par ses propres travaux renouer avec cette déformation majeure de l'école moderne, qui remonte à près de 70 ans.
Mais jusque-là, ses projets n'avaient jamais dépassé le stade du papier, à travers des dessins mais aussi des peintures d'une grande qualité artistique, qui ne se contentent pas d'illustrer ses idées architecturales au moyen traditionnel de plans et de coupes, mais qui présentent un bâtiment selon différentes facettes, le décomposant souvent en plusieurs parties. Même les concepts de Zaha Hadid récompensés du premier prix, comme « The Peak » en 1982 à Hong-Kong ou le projet de grand magasin imaginé en 1986 pour la prestigieuse avenue Kurfürstendamm à Berlin, n'ont finalement pas vu le jour. Grâce à la passion de l'architecture du Directeur de Vitra Rolf Fehlbaum, à l'initiative duquel Frank Gehry a construit le célèbre Design Museum de Weil, et grâce auquel Tadao Ando fonde actuellement un centre de formation, l'architecte a enfin obtenu l'occasion de réaliser son premier bâtiment, en collaboration avec le bureau d'architectes de Lörrach Günter Pfeiffer. Ce bâtiment comprend un garage sur deux étages, pourvu d'une grande porte coulissante de façade, destiné à abriter les véhicules de pompiers du site, ainsi qu'une aile attenante accueillant les sanitaires, une salle de gymnastique ainsi qu'un café avec terrasse au niveau supérieur. Les différentes pièces de ce bâtiment qui aura coûté près de 2,5 millions de francs suisses servent aussi à organiser différentes conférences et autres festivités.
Illusion d'optique !
les verticales sont parfaitement droites.
La cuisine ?
Grand avant toit.
Une façon élégante d'utiliser le béton.